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Seul le Peuple decide de son avenir
18 février 2017

Coup d'état de 2002 en Cote d'Ivoire

19 septembre 2002 Tentative de coup d'État en Côte d'Ivoire contre le président Laurent Gbagbo Texte rédigé par l'équipe de Perspective monde Laurent Gbagbo Après des années de tensions liées aux politiques ethniques du président de la côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, une armée de rebelles fait une tentative de coup d'État pour le renverser. Elle se soldera par une guerre civile qui divisera le pays entre le Nord et le Sud. Le 19 septembre 2002, des soldats et des rebelles du mouvement patriotique de Côte d'Ivoire tentent de contrôler les villes d'Abidjan, Bouaké et Korhogo, alors que le président Gbagbo se trouve à l'extérieur du pays. Les motivations derrière cette révolte remontent à 1995. Le président de l'époque, Henri Konan Bédié, avait établi une politique liée à « l'ivoirité », qui créait une scission entre les Ivoiriens de souche et les étrangers provenant des pays voisins. Les successeurs de Bédié (Robert Gueï, Laurent Gbagbo) ont perpétué cette politique, ce qui a permis d'exclure des campagnes électorales Alassane Ouattara, un opposant politique d'origine burkinabaise. Cette division était également religieuse, puisque les Ivoiriens de souche étaient majoritairement chrétiens et concentrés dans le sud du pays, tandis que les « étrangers » étaient de confession musulmane, et habitaient le nord de la Côte d'Ivoire. Aussi, lorsque les rebelles lancent leur attaque le 19 septembre 2002, le pays est littéralement divisé en deux. Des tentatives de négociations de paix et l'intervention de casques bleus de l'Organisation des Nations unies entraînent un accord de cessation des hostilités peu de temps après. Toutefois, les conflits persisteront. Il faudra attendre en mars 2007 avant que le processus de paix n'aboutisse en Côte d'Ivoire, après 5 années de guerre civile. Dans les médias... Béchir Ben Yahmed, « La nation ivoirienne reste à construire » «...S'il (Gbagbo) est aujourd'hui, avec son pays, dans la tourmente, c'est parce que, à l'instar de ses deux prédécesseurs, il n'a pas choisi d'être le président de tous les Ivoiriens, ni, par conséquent, de construire une nation ivoirienne à partir de composantes mal soudées. Il ne s'est pas suffisamment soucié de faire disparaître les contradictions et autres causes de tensions au sein de l'armée comme parmi les composantes civiles du pays. Il n'a pas déployé suffisamment d'efforts pour apaiser les relations avec les hommes et les forces politiques de son pays. Ni pour ramener la concorde entre la Côte d'Ivoire et ses voisins. Issu d'une communauté minoritaire, élu, dans des conditions discutables, président d'un pays où l'on ne sait pas très bien qui est ivoirien, qui ne l'est pas tout à fait et qui ne l'est pas du tout, il ne pouvait gouverner en concentrant l'essentiel du pouvoir entre ses mains et celles de quelques dirigeants de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), nouveaux venus au pouvoir; il n'aurait pas dû tolérer, comme en ce moment, l'exercice prolongé d'une contre-violence destructrice de l'unité nationale. Faire cela, c'est, comme disent les Anglo-Saxons, « courtiser le désastre ».» Jeune Afrique l'Intelligent (France), 30 septembre au 6 octobre 2002, p. 7. Francis Laloupo, « Western à Gbagboland » «...Le début des événements du 19 septembre dernier a pu faire penser au même scénario que l'on a vu un certain 24 décembre 1999, lorsque le général Guéi - alors surnommé « le Père Noël » - prenait la tête d'une « mutinerie » qui allait se transformer en un coup d'État en bonne (et) due forme. Cette fois, c'est le pouvoir qui aura, en quelque sorte, devancé les faits, affirmant avoir affaire à un « coup d'État », et ce après que les forces de l'ordre eurent exécuté l'auteur putatif de la tentative de putsch. Une chronologie inédite dans les annales de la polémologie au sein des États modernes. Un accusé d'autant plus coupable désormais qu'il n'est plus en état de fournir le moindre alibi pour défendre sa cause. Seuls peuvent le faire à sa place ceux que nul n'entend et que le pouvoir ignore superbement. » Le Nouvel Afrique-Asie (France), octobre 2002, p. 18.
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